Les secrets de beauté d’une Iranienne
Dans cette lettre, j’aimerais vous parler d’une belle rencontre que j’ai faite il y a quelques années.
En décembre 2017, je suis partie en Iran.
Ce pays est souvent diabolisé dans les médias à cause de son régime autoritaire. En ce qui me concerne, j’ai toujours été fascinée par la culture perse et par la beauté de ses paysages.
J’ai convaincu mon mari et nous sommes partis 2 semaines sur les traces de cette civilisation millénaire.
Shiraz et les ruines de Persepolis, le jardins de Shahzadeh, ou encore les belles mosquées turquoises d’Ispahan…
Je pourrais vous parler pendant des jours de toutes les merveilles dont regorge la belle Perse. Je rêve de pouvoir y retourner pour l’explorer davantage.
J’ai pris cette photo dans le désert, à 20km de Yazd : C’est une tour de silence zoroastrienne (religion officielle des Perses jusqu’au VIIe siècle).
Mais, la plus belle découverte de ce voyage ne vient pas des paysages somptueux que l’on peut y admirer.
J’ai été conquise par la gentillesse et l’hospitalité légendaire des Iraniens. Qu’importe qui vous êtes et d’où vous venez, vous êtes leur invité.
Et lorsque que vous parlez avec eux, vous vous sentez investi d’une mission : raconter au monde qui sont vraiment les Iraniens.
Un soir, alors que nous visitions la tombe de Hafez, un grand poète perse, nous avons rencontré un couple qui animait une cérémonie en plein air.
Au cours de la discussion, ils ont fini par nous inviter chez eux pour le dîner. Quelle chance ! 2 jours à peine après notre arrivée, et nous étions déjà conviés pour un repas chez des locaux.
La femme s’appelait Mahvi. Son foulard à motifs beiges et bleus dévoilait une belle chevelure noire et ses yeux noisettes pétillaient de curiosité.
Elle était un peu timide, mais plus nous discutions et plus elle se confiait et souriait.
Elle était magnifique.
Des ingrédients simples, naturels et efficaces
Mais ce qui m’intriguait le plus, c’est l’éclat naturel de son visage. Pour autant, il y avait quelque chose dans son attitude qui m’empêchait de deviner son âge. A la fin du repas, je n’y tenais plus et je me risquais à lui demander.
“46 ans” m’a-t-elle répondu.
46 ans ?? Elle en faisait 10 de moins !
Je lui ai même redemandé pour être certaine d’avoir bien compris (nos anglais respectifs étaient assez approximatifs).
Ses traits étaient harmonieux et sa peau rayonnait. J’avais rarement vu une peau aussi parfaite chez une femme de son âge.
Elle devait bien avoir un secret pour garder l’apparence de ces 35 ans !
“En Iran, nous n’avons pas accès aux produits que vous avez en Europe, à cause de l’embargo” m’a-t-elle expliqué. “Mais nous avons nos propres secrets de famille”.
Voyant que je lui posais toujours plus de ce question sur ses mystérieux rituels de beauté, elle m’a proposé de passer une après-midi avec elle et les autres femmes de la famille pour les découvrir.
Le lendemain, Mahvi, ses filles et moi sommes allées au hammam – les bains publics.
S’il y a une chose que les Iraniennes ont compris : c’est l’importance de l’exfoliation et elles la pratiquent toutes les semaines.
Après avoir bien transpirées, Mahvi m’a montré comment procéder.
Elle a frotté son corps avec un “kiseh” – une étoffe semblable à un gant naturel – et du “sefitab”. C’est un petit bloc qui ressemble à de la craie, composé de minéraux durcis et de graisse de mouton.
Il s’agit d’un soin ancestral spécialement conçu pour éliminer les cellules mortes et rendre la peau aussi douce que du velours.
Je n’en revenais pas lorsque je passais mes doigts sur mon corps.
J’ai rapporté quelques blocs de ce produit miracle mais je n’en ai malheureusement jamais trouvé en France…
Les vertus de cette épice surnommée l’or rouge
Après l’exfoliation, les femmes m’ont coiffé et m’ont enduit le visage d’un masque aux reflets dorés.
J’ai compris à l’odeur quel était l’ingrédient qui procurait aux Iraniennes ce teint éclatant : le safran.
C’est le masque le plus simple à réaliser mais surtout le plus efficace que je connaisse.
Il illumine la peau, la rend éclatante.
Il procure ce fameux “glow” que l’on recherche toutes.
Pour fabriquer ce masque, il vous faut du yaourt, du miel et du safran.
Mélangez dans un bol :
- 1 petite cuillère à café de brins de safran,
- 2 cuillères à soupe de yaourt nature bio (astringent et exfoliant),
- 1 cuillère à café de miel pur, riche en sucres naturels, il permet aux actifs du safran de pénétrer et d’agir en profondeur dans votre épiderme.
- A l’aide d’un pinceau, appliquez le mélange sur votre cou et visage.
- Laissez poser une vingtaine de minutes.
- Rincez à l’eau ou à l’hydrolat de rose pour vous plonger un peu plus dans le rituel beauté des Iraniennes.
ATTENTION : Le safran est cher et la tentation est grande de frauder sur son poids ou sur sa couleur. Il n’est pas rare de trouver des brins colorés artificiellement. Soyez donc vigilante lorsque vous achetez cette épice.
Je suis persuadée que vous allez être bluffé par ce soin naturel. D’ailleurs, si vous le testez chez vous, n’hésitez pas à me partager vos impressions sur ce trésor de beauté perse.
Et vous ? Avez-vous adopté des rituels de beauté que vous avez découvert lors de vos voyages ? Des huiles végétales, savons ou autres ingrédients ? Partagez-les ici si c’est le cas.
Hormis le yaourt et le miel, pas facile de se procurer des brins de safran pur.
Bonjour… les Indiennes remplacent le safran par du curcuma. J’y ai recours pour avoir bonne mine.
est-il possible de faire ce même masque avec du kéfir maison?
Merci pour ce conseil que j’ai suivi à la lettre. Réussi ! Et les effets sont immédiats. Je crois que je vais essayer avec le curcuma, le safran étant si cher.